En 25 ans, près de 2300 journalistes tués dans le monde
A l'occasion d'une réunion annuelle à Bruxelles, la FIJ a dressé un constat alarmant sur le sort de journalistes depuis 25 ans, où près de 2300 journalistes ont été tués dans le monde.
“Ces rapports annuels constituent notre hommage au courage et au sacrifice ultime fait par des milliers de journalistes qui ont perdu la vie en accomplissant leur devoir d’informer et de responsabiliser le public“. Ces quelques mots de Jim Boumelha, président de la Fédération internationale des journalistes, à Bruxelles, sont le signe d’une certaine inquiétude concernant les journalistes tués dans le monde.
Selon le rapport de la FIJ, près de 2300 journalistes ont été tués dans le monde. L’année dernière n’a pas fait exception, avec 112 journalistes tués l’an dernier, avec très tôt en janvier dernier, l’attentat contre le journal Charlie Hebdo. Un attentat qui plaçait du coup la France au 1er rang des pays avec le plus de journalistes tués.
Les journalistes pris pour cible en zone de paix également
Le rapport démontre aussi que les journalistes ne sont pas forcément plus en danger en zone de guerre que dans des zones plus pacifiées. “Beaucoup sont victimes des barons du crime organisé et de fonctionnaires corrompus. Il y a beaucoup plus de journalistes tués dans des endroits en paix que dans des pays touchés par la guerre“, a précisé Anthony Bellanger, secrétaire général de la fédération professionnelle.
L’Irak, particulièrement dangereux pour les journalistes
Depuis 1990, la FIJ a établi le classement des 10 pays les plus dangereux pour les journalistes : Irak (309), Philippines (146), Mexique (120), Pakistan (115), Russie (109), Algérie (106), Inde (95), Somalie (75), Syrie (67) et Brésil (62). Pour la FIJ, seul un meurtre sur 10 fait l’objet d’une enquête judiciaire. « Le manque d’action pour éradiquer l’impunité des meurtres et autres attaques visant les professionnels des médias ne fait qu’aggraver la violence dont ils sont victimes” conclut le rapport.