2015, année particulièrement meurtrière pour les journalistes
Selon l'UNESCO, 115 journalistes ont été tués à travers l'année dernière à travers le monde. Soit, la deuxième année la plus meurtrière.
La journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes est l’occasion pour l’Unesco de publier son rapport 2016 sur leur sécurité.
Avec 115 d’entre eux tués en 2015, cette année est la seconde la plus meurtrière (en 2012, 124 morts) depuis 10 ans que l’institution les comptabilise.
La France à la 3ème place
Si des pays en guerre occupent les deux premières places de ce triste palmarès (Syrie 13 morts, Irak 10 morts), la France se place 3ème, conséquence de l’attaque contre Charlie Hebdo au début de l’année (8 morts). Suivent le Brésil, le Mexique et le Sud-Soudan avec 7 morts.
En 10 ans, l’organisation internationale a recensé 827 assassinats. Sans compter, ajoute-t-elle, “les nombreuses autres atteintes à leurs droits subies par les journalistes, notamment les cas d’enlèvement, de détention arbitraire, de torture, d’intimidation et de harcèlement, hors ligne et en ligne, et de saisie ou destruction de matériel”.
Des meurtres qui restent très majoritairement impunis
92%, c’est le taux d’attaques contre les journalistes qui restent impunis. Avec lui, moins d’un cas de journaliste tué sur 10 a pour conséquence un jugement devant un tribunal national. Pour l’Unesco, “les criminels peuvent en déduire que, quoi qu’il arrive, ils échapperont à la justice”.
Pour la première fois, l’Unesco remarque que la télévision est le média le plus touché par ces meurtres. “Alors que les journalistes de la presse écrite avaient été, chaque année ou presque durant la précédente décennie, le groupe le plus touché par les agressions mortelles”, relève l’institution des Nations Unies.
D’autre part, elle observe que plus de pays, parmi ceux où des meurtres ont été perpétrés, ont accepté de réponde aux questions de l’Unesco (40 sur 62 pays contre 16 sur 59 pour l’édition du précédent rapport).