2.600 caméras-piétons déployées pour les policiers et gendarmes
Ces caméras "à déclenchement automatique" ont pour but d'"apaiser les interventions et faire en sorte de rassurer les forces de sécurité".
Le ministre de l’Intérieur a annoncé jeudi le déploiement de 2.000 de ces caméras-piétons au sein des forces de police, et 600 à la gendarmerie. Pour Bruno Le Roux, qui en a fait l’annonce au Sénat à l’occasion des questions au gouvernement, il s’agit d’“apaiser les interventions et faire en sorte de rassurer les forces de sécurité”.
Cette mesure intervient alors que la polémique au sujet de l’interpellation du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois ne désenfle pas.
Le déclenchement automatique ajouté au dispositif
Si le dispositif existe déjà à titre expérimental, il se trouve ainsi renforcé en nombre, mais aussi par son mode opérationnel. Pour le ministre, le déclenchement automatique qui est prévu dans le cadre de la loi Égalité et Citoyenneté “va apporter un niveau de sécurité supplémentaire dans les contrôles d’identité et les interventions qui se passeront dans nos quartiers”.
En outre, et toujours selon Bruno Le Roux, cet arsenal est “bien plus opérationnel qu’un récépissé, qui entraînerait une forme de lourdeur”.
Le récépissé, une “chimère”
“Sommes-nous prêts demain à faire dans notre pays un fichier des personnes contrôlées dans nos quartiers ? Moi je ne m’y résous pas”, a estimé M. Le Roux. Il juge en outre que l’instauration du récépissé est “une chimère”.
Après que ces caméras eurent commencé à être déployées dans certaines zones de sécurité prioritaire (ZSP), la Direction générale de la police nationale avait constaté “leur effet modérateur, unanimement constaté par les fonctionnaires”. Et Manuel Valls fin 2015, d’indiquer que ces caméras devaient jouer un “rôle dissuasif dans la montée des tensions et aider à prévenir le passage à l’acte violent”.