2 français sur 10 touchés par le burn-out professionnel
Près d’un Français sur cinq serait touché par le burn-out au travail, selon l’institut Think et le cabinet de conseil Great Place to Work
Avant d’aller au travail vous souffrez de crampes d’estomac, de troubles du sommeil, de douleurs cervicales ou de migraines. Faites attention, vous êtes certainement touché par le syndrome du burn-out professionnel. Une maladie professionnelle de plus en plus reconnue mais qui touche surtout de plus en plus de salariés.
Selon une étude de l’institut Think pour le compte de Great Place to Work publiée ce mercredi 7 janvier, près d’un salarié sur 5 se sent en situation de burn-out professionnel. Des chiffres alarmants qui ne sont pas prêts de baisser. L’enquête a été menée en ligne du 7 au 14 octobre 2014 auprès d’un échantillon de 1.000 salariés français issus d’entreprises et d’administrations, selon la méthode des quotas.
Burn-out : 48 % des salariés y sont confrontés dans leur entourage
Ce syndrome professionnel est avant tout lié à une augmentation des rythmes et à une pression de plus en plus importante qui dégrade considérablement les conditions de travail et entraîne un mal-être chez le salarié. Mais les contours de ce qu’est réellement le burn-out restent très difficiles à définir.
C’est ce que tente actuellement de faire le ministère du Travail qui a lancé l’an dernier un groupe de travail chargé de « clarifier ce que recouvre le burn-out » et de faire « des recommandations afin de prévenir le syndrome du mieux possible ». Les résultats de l’étude n’ont pas encore été publiés mais il semble qu’il y a urgence. 48 % des salariés se disent confronté à des situations de burn-out, que cela les concerne eux ou un de leurs proches.
Les pratiques d’encadrements pointées du doigt
L’étude de Great Place to Work met en avant le fait que plus de la moitié des personnes interrogées (56 %) se plaignent d’une “évolution négative des méthodes d’encadrement”, ce qui entraîne là encore un mal-être au travail et favorise le burn-out.Les mentalités devront rapidement évoluer, tant dans les méthodes de travail que dans la reconnaissance de ce qu’est le burn-out car ce dernier n’est toujours pas reconnu comme une maladie professionnelle.
C’est d’ailleurs ce qu’a demandé un groupe d’une trentaine de députés de la majorité dans une tribune publiée dans Le journal du dimanche afin de traiter plus en amont les problèmes liés à ce syndrome et éviter d’attendre que le salarié ne s’enfonce dans la maladie. Ce qui peut avoir des conséquences dramatiques sur un plan personnel mais également sociétal. Cette hausse du nombre de cas de burn-out explique sans doute le nombre élevé de ruptures conventionnelles de contrat recensées en 2014.