13 août : l’humanité en surconsommation de ressources pour 2015
Ce 13 août marque le jour où l'humanité a épuisé, symboliquement, toutes les ressources de la Terre. Il faudrait 1,6 Terre pour subvenir à tous les besoins.
C’est une date certes symbolique, mais il a valeur d’alerte pour notre humanité. Car ce jeudi 13 août marque le jour où la Terre a consommé toutes les ressources qu’elle est en capacité de produire, et ce pour l’année 2015. C’est ce que l’ONG Global Footprint Network nomme la dette écologique.
Le jour de la dette écologique, plus tôt chaque année
Nous sommes donc en situation de dette vis à vis de notre planète, et ce jusqu’au 31 décembre. Et il semblerait bien que nous autres êtres humains consommions plus chaque année. En 2014, ce jour était tombé le 17 août. Mais ce glissement est bien plus frappant si l’on remonte à 1970. Grâce aux progrès dans l’estimation de cette date, l’ONG californienne estime que cette année, il était intervenu le 23 décembre seulement. Une date qui ne cesse d’arriver plus tôt (le 3 novembre en 1980, le 13 octobre en 1990, le 4 octobre en 2000 et 28 août en 2010).
Pour Global Footprint Netword, nul doute qu’il s’agit là d’“une indication claire que le processus d’épuisement des ressources naturelles s’accélère”. Pour Pierre Cannet, responsable énergie et climat au sein de la branche française de WWF, “Cela illustre le rythme incroyable et non durable du développement mondial”.
Nous aurions besoin d’1,6 Terre
A l’AFP, Pierre Canet prédit que “D’ici à 2030, on risque d’arriver à une surconsommation en juin”. Et l’ONG d’ajouter qu’il faudrait l’équivalent d’1,6 Terre pour satisfaire les besoins présents de la population mondiale.
Pour inverser la tendance, le terme de “réduction” est le leitmotiv : “Réduire les émissions de carbone permettrait non seulement de ralentir le réchauffement du climat (…) réduire l’empreinte écologique à l’échelle mondiale”. Et enfin, elle implore une “réduction de la demande humaine de ressources naturelles”, laquelle “représenterait la première chance sérieuse de réduire le déficit écologique qui croît irrémédiablement depuis les années 1970″. Puissent les participants et décideurs du monde, qui se réuniront à Paris en décembre pour la conférence mondiale sur le climat (COP21) entendre ces suppliques, et surtout y répondre.